Arrivée hérautique

A peine sortie du couvent où elle était partie se reposer quelques jours, et les affaires reprenaient. Tout juste d'ailleurs si Maltea ne l'avait pas cueillie à la sortie pour lui faire prendre, avec elle, le chemin qui menait vers Airain.
La voiture aux armes de Brienne avait parcouru les routes traversant la campagne champenoise encore recouverte de givre, mais les deux jeunes femmes n'avaient pas profité du paysage, profitant du voyage pour parler. Aliénor se mettait à jour de ce qu'il s'était passé durant son absence, et écoutait tranquillement la duchesse lui faire le topo des anoblissements auxquels la jeune blonde allait, pour la première fois, officier sous la houlette de sa suzeraine et cheffe à l'hérauderie.

Les grilles d'Airain furent enfin annoncées, et la blondinette se pencha à la portière pour mieux observer. Par deux fois déjà elle était venue, mais du domaine, elle n'avait vu que les jardins. Cette fois, elle mettrait les pieds au château, avec un sentiment mitigé. Mais quelle idée Maltea avait eue de lui confier justement celles-là, de cérémonies... Sur les terres de celle que ses parents lui avaient choisie pour marraine, dont le même sang coulait dans les veines, mais avec qui les liens s'étaient tellement distendus qu'il serait étonnant qu'ils puissent se renouer un jour. La jeune femme vive, enjouée, affectueuse dont elle avait eu le souvenir d'avant la mort de ses parents n'était plus, tout comme l'enfant avait elle aussi grandi et tracé sa route de son côté.

Elle secoua la tête pour effacer ses pensées de son esprit et lança un regard à sa compagne de voyage et lui sourit. Sa famille maintenant était là, et elle ne regrettait son choix en aucune façon.
La voiture s'arrêta et le minois d'Aliénor reparut par la fenêtre pour les annoncer au garde des grilles.

Le bonjour à vous. Maltea di Favara, Maréchal d'Armes, et Aliénor Vastel, poursuivante de Champagne, nous venons pour les ennoblissements.

Nombre de messages : 192 Date d'inscription : 25/02/2009

Le visage qui apparut à la fenêtre du carrosse qui se présenta aux grilles de Jouarre n'était pas inconnu au vieux garde. Si son souvenir était bon, elle était venue accompagnée Kevin au Domaine ... la réaction de la Duchesse avait alors été étrange mais Aldric avait fini par en connaitre la raison et après coup il avait reconnu le joli minois de l'enfant qu'il avait connu lors du premier mandat de sa maitresse.

Ne voyant point le visage du héraut de Champagne, le vieux garde se permit de ne saluer que la jeune femme.

Bonjour Alienor. Jacques va mener votre cocher jusqu'aux perron et vous guidera ensuite jusqu'à la salle de cérémonie. Le sourire du garde fut dissimuler par sa barbe mais ses yeux le trahirent sans aucun doute. Bonne journée. Petit signe de la main à Jacques qui grimpa aussitôt à l'avant du carrosse.

Et ce fut le même homme qui l'avait déjà accueillie par deux fois, qui lui répondit. Celui-là, elle ne l'avait pas oublié, ni les quelques mots échangés, ni sa bienveillance. Une réminiscence de ce qui avait été, et d'une page tournée.
Un regard souriant conclut les explications données, et Aliénor lui renvoya le même.

Merci Aldric Ô exploit pour la blondinette qui s'était souvenu du nom, elle qui retenait plus facilement les visages et bonne journée à vous aussi !
Ajoutant, alors que le coche repartait déjà et heureuse de vous revoir en bonne santé !

Se rencognant dans la banquette, elle informa alors Maltea des dispositions prises et du fait qu'elles allaient bientôt entrer dans l'arène aux lions.

Nombre de messages : 40 Date d'inscription : 22/06/2009

Engoncée dans la fourrure qui la maintenait au chaud, la blonde duchesse boudait.... comme d'habitude.... elle ne prit même pas la même de montrer sa tête au garde. La crève, elle avait la crève et elle avait tout de même était obligée de sortir de son lit. Heureusement qu'Aliènor était là et pourrait ainsi mener la cérémonie pendant que la blonde héraut, écouterait et ferait l'aveu. Oui c'était marrant, mais autant Aliènor pouvait mener la cérémonie, autant elle ne pouvait faire un aveu en son nom.... Enfin bref, les accès furent donnés et elle dut se décider à sortir de la voiture, le vent fouettant son visage alors qu'elle avait déjà du mal de respirer comme ça. Fichu vent de malheur, fichu climat... c'est des jours comme celui-ci qui lui faisait amèrement regretter d'avoir quitté son pays pour la France!

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